mardi 8 avril 2014

Porter... mais pourquoi ?


Durant toute la grossesse, les bébés grandissent sereinement, au chaud dans le ventre de leur mère.
 Flottant dans l’eau, à température stable et chaude, alimentés en permanence, bercés par les mouvements, les bruits intérieurs et la voix de leur maman.

Préservés par ce cocon de douceur et de bien-être ils n’ont pas besoin de lutter ou de faire d’effort pour satisfaire leurs besoins et grandir.

Puis vient la naissance, événement à la fois si magique pour les parents mais terrifiant pour ce petit être qui entre au monde de manière bien brutale.

Tout à coup, il fait l’expérience de l’apesanteur, du froid et de la nécessité vitale de réguler sa température.
Il doit aussi faire des efforts considérables pour respirer seul. Puis la sensation de faim, alors totalement inconnue, se fait ressentir dans la douleur et la détresse.

Le bébé né complètement immature sur de nombreux plans, il aurait eu besoin de 9 mois de gestation supplémentaire pour atteindre un stade de développement comparable à d’autres mammifères capable de marcher dès la naissance par exemple. 
Ainsi, afin d’achever son développement, il est nécessaire d’offrir aux tout petits une vie similaire à leur vie intra-utérine.

Alors le portage semble évident.
 Il rassure, contient, apaise, stimule, berce, endort, reproduisant ainsi les sensations si douces ressenties dans le ventre de la mère et permettant au bébé de s’adapter progressivement à la vie sur terre.


Les bébés sont nés pour être portés. 
Instinctivement, et même sans moyen de portage, votre bébé saura se nicher tout contre vous, se positionner de manière physiologique et s’agripper à votre corps. 
Le portage vous permettra alors de répondre à son besoin impérieux de proximité, et bébé pourra sereinement s’ouvrir au monde, rassuré par votre présence bienveillante. 
Tout contre votre peau il régulera sa température corporelle.
Ce corps à corps facilitera également l’allaitement. Et en plus de répondre aux besoins de votre enfant, vous aurez les mains libres pour vaquer à vos occupations et obligations quotidiennes.

Et non, porter votre bébé encore et encore, ne fera pas de lui un enfant en retard au niveau moteur, ni un enfant dépendant ou toujours collé à ses parents, bien au contraire.

Tous les mouvements que votre bébé ressentira lorsqu’il sera porté et que vous continuera de vivre et de bouger l’obligeront à s’adapter, à sentir son corps et à se mobiliser physiquement pour maintenir son équilibre, ce qui contribuera à une très bonne évolution motrice.

Puis, petit bébé en permanence rassuré, apaisé, et comblé tout contre son parent, pourra acquérir toute la confiance en ses parents et en lui-même dont il a besoin pour grandir et faire face au monde sereinement. Un bébé confiant deviendra alors un bambin puis un enfant autonome et indépendant, prêt à affronter le monde avec des bases solides de sérénité et d’attachement.

Le portage permettra ainsi de réduire les situations de stress de votre bébé, il diminuera considérablement ses pleurs puisque tout près de lui vous pourrez immédiatement répondre à ses besoins. Incapable de parler, votre bébé n’a que les cris et les pleurs pour s’exprimer, et tous ces appels doivent être entendus et pris en compte afin que l’enfant comprenne qu’il peut toujours compter sur vous. Cette réponse sans faille aux pleurs de votre bébé lui assurera confiance, apaisement et sérénité.
 
Le portage est une pratique traditionnelle qui existe depuis des millions d’années, bien avant la création des supers poussettes dernier cri. La société de consommation et les méthodes d’éducations (ou plutôt de dressages… !) valorisées durant ces dernières décennies ont contribuées à nous enlever ce qui est vraiment essentiel entre un parent et son enfant, à savoir le contact, le lien, l’attachement.

Dans de nombreux pays « moins » développé, le portage reste une pratique naturelle et évidente qui permet à de petites boules de bébés de grandir dans des conditions de vie parfois bien rudimentaires, car finalement ils n’ont besoin que de ça : la présence proche et permanente de leurs parents, le contact de leurs peaux, leurs chaleurs.

Aucun matériel de puériculture, aucun berceau, aucune poussette, aucune balancelle, aucun transat ne viendra remplacer le corps et la proximité bienveillante de son parent.

Et c’est de cela, et uniquement de cela qu’a besoin un tout petit pour grandir, serein, comblé et heureux.

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